TABAC ET BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE DES FUMEURS (BPCO)
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES.
- Faire connaître aux patients fumeurs la banalité des symptômes initiaux (Toux chronique)
L’évolution longtemps silencieuse de la maladie (20-30 ans) son diagnostic habituellement tardif , l’irréversibilité de la maladie (BPCO) et un pronostic sévère .
- Faire connaître aux soignants les moyens de dépister tôt et de suivre l’évolution des BPCO
- Faire reconnaître aux autorités de santé les BPCO comme une priorité de Santé Publique (2012)
RAISONS DU CHOIX DU SUJET.
- Les BPCO concernent en France près de 3 millions de personnes, elles affectent les hommes dans (60%), mais les femmes sont de plus en plus concernées. 2/3 des patients ignorent leur maladie
- La principale cause des BPCO est le tabagisme dans 90% des cas. La mortalité est estimée
> 16 000 décès par an, mais 40 000 nouveaux d’handicapés respiratoires sont admis chaque année en ALD (Affection longue durée, 100 000 personnes vivant en France sont appareillées (O², ventilation) pour cause de BPCO-Le coût des BPCO pour l’assurance maladie est estimé à 3,5 milliards d’euros. /an
PRISE EN CHARGE.
Le diagnostic de BPCO doit être évoqué chez tout fumeur chronique présentant une toux et ou une dyspnée chronique. Le risque d’atteinte respiratoire est d’autant plus élevé que le tabagisme a été important et surtout qu’il a débuté précosément (adolescence). Ce risque peut être majoré par l’exercice d’une profession à risques pour l’appareil respiratoire (Pneumoconioses) ou un tabagisme passif. La diversité d’expression des symptômes, leur reconnaissance tardive nécessite de confirmer le diagnostic par une exploration fonctionnelle respiratoire (spirométrie).Cet examen permet d’identifier l’obstruction bronchique, de situer son niveau sur l’arbre bronchique (petites ou grosses bronches, d’évaluer l’absence habituelle de la réversibilité sous broncho-dilatateurs et ainsi de classer la BPCO en fonction de son stade.
Le traitement sera alors codifié en fonction de la gravité de la maladie. Cette prise en charge doit être mise en place à quatre niveaux différents: 1 Evaluer et surveiller la maladie, 2 Réduire les facteurs de risque, 3 Maintenir un état stable, 4 Gérer les poussées aigues
L’arrêt complet et définitif du tabagisme reste le point essentiel de cette prise en charge. Ce moyen apparemment simple et efficace sera souvent le plus difficile à mettre en œuvre. Le médecin généraliste est théoriquement le mieux placé pour gérer le sevrage du patient mais en pratique il délègue souvent cette charge aux spécialistes du secteur privé ou public.
Les patients insuffisants respiratoires chroniques restent de la compétence des services hospitaliers spécialisés notamment dans les suites des décompensations cardiorespiratoires saisonnières.
La prise en charge des BPCO dans le cadre de réseaux multidisciplinaires spécifiques restent encore à mettre en place au tour du dossier médical du patient (DMP) mais l’assistance respiratoire à domicile à fait la preuve de son efficacité et de l’amélioration de la qualité de vie des malades qui relèvent de ses indications. (Oxygénothérapie, ventilation à domicile)
Une double vaccinations (Grippe et Pneumocoques) est recommandées chez les patients porteurs d’une BPCO car la fréquence des
infections virales est souvent à l'origine de surinfections broncho-pulmonaires graves chez ces patients.
BIBLIOGRAPHIE.
Source : programme d’actions 2005-2010 en faveur de la BPCO : « Connaître, prévenir et mieux prendre en charge la BPCO », ministère de la Santé, DGS, 2007)
Scalnon PD, al. Smoking cessation and lung function in mild-to-moderate chronic obstructive pulmonary disease. The Lung Health Study Am J Respir Crit Care Med 2000; 161:381-90