OBJECTIFS PEDAGOGIQUES.
- Faire connaître les mécanismes de défenses des voies aériennes
- Faire connaître le lien entre tabagisme parental et maladies respiratoires des jeunes enfants.
- Faire connaître aux fumeurs les moyens de prévention des infections respiratoires et améliorer leur taux de vaccinations.
LES MECANISMES DE DEFENSES DES VOIES AERIENNES.
Les points forts:
L’appareil respiratoire étant en contact 24h /24 avec l’environnement est doté d’un système de défenses très efficace, associant des éléments mécaniques (l’appareil mucociliaire) et immunitaire généraux et surtout locaux avec une protection de la muqueuse par des immunoglobulines spécifiques.
Le point faible
de l’arbre bronchique est localisé au niveau des petites voies aériennes de 1 micron de diamètre à la jonction bronchiolo alvéolaire juste avant la zone des échanges gazeux. A ce niveau stratégique pour la respiration les bronchioles terminales présentent moins de cellules ciliées que les bronches situées en amont et sont dépourvu de cellules à mucus. L’inflammation de ces territoires (notamment par les fines particules de la fumée) se traduit par la production anormale de mucus au niveau des bronches de très faible diamètre et dépourvue de système d’épuration ciliaire. Ceci favorise l’obstruction et les infections bronchiques.
RAISONS DU CHOIX DU SUJET.
- Les infections respiratoires hautes (voies aériennes supérieures) ou bases (voies aériennes inférieures) font partie des maladies les plus fréquentes de l’homme et de l’enfant.
- Les études montrent que les enfants exposés à un tabagisme passif d’origine parental (30-40%) sont sujets à des risques d’infection plus élevés et sévères la première année de naissance (avec hospitalisation (1/3)
- Le risque d’infections respiratoires augmente avec le nombre de cigarettes fumées/ ou la durée du tabagisme. Le risque se réduit à l’arrêt (-15 %/ an.)
-Le tabagisme multiplie le risques d’infections virales (Grippe) mais également le risque d’infections bactériennes (Tuberculose -HIV) et de surinfections des viroses graves (SIDA.)
PRINCIPAUX POINTS.
- La fréquence des pneumonies en France est estimée à 400 000 cas /an. La plus fréquente est l’infection à pneumocoque (130000 cas)
Les infections respiratoires apparaissent lors de la déficience des défenses immunitaires (générales et ou locales )et sont favorisées par des facteurs externes qui agissent souvent en même temps ou qui se potentialisent :( saisons , variations climatiques brutales , environnement, médicaments immunodéprésseurs, drogues , alcool-tabac)
- Les pneumopathies bactériennes en dehors du Pneumocoque sont dues à: Mycoplasme, Haemophilus influenzae, légionelloses,
- Les pneumopathies virales, sont dues aux virus de la grippe et au virus respiratoire syncytial.
Les formes de pneumonie torpides ou trompeuses en particulier chez les personnes âgées, doivent faire évoquer en priorité une tuberculose pulmonaire ou une néoplasie sous jacente .
PRISE EN CHARGE.
Dans les autres cas, au domicile, le traitement est probabiliste c’est-à-dire que le choix du traitement antibiotique est fondé sur la probabilité de l’agent en cause, susceptible d’adaptation en fonction de la réponse clinique. Le repos au lit est requis, une bonne hydratation, des médications symptomatiques.
Les formes graves ou aggravées impliquent une hospitalisation au cours de laquelle des examens à la recherche de l’agent causal seront effectuées ; dans les formes les plus sévères, une prise en charge en milieu de soins intensifs est indiquée.
Les deux principales familles d’antibiotiques prescrits sont les pénicillines et les macrolides.
PREVENTION DES INFECTIONS RESPIRATOIRES.
La prévention fait appel à:
- des mesures d’hygiène de vie (abstention tabagique, tempérance vis-à-vis de l’alcool, soins dentaires et ORL éventuels, drainage des voies respiratoires en cas de bronchite chronique ou de dilatation des bronches)
- la vaccination, par le vaccin grippal tous les ans à l’automne et par le vaccin pneumonectomie tous les 5 ans.
-La vaccination est recommandée chez tous les sujets à risque fragilisés par une maladie chronique et chez les personnes âgées à partir de 65 ans.
BIBLIOGRAPHIE.