Pour ne faire référence à aucune marque de cigarette nous vous proposons comme modéle de représentation cette cigarette virtuelle du CDMRTT!!
Le tabac des cigarettes contient de très nombreux additifs dont l’objectif est ‘’d’améliorer’’ la consommation des fumeurs .C’est ainsi que le tabac brun (Gauloise) acre a été progressivement supplanté par le tabac blond plus doux destiné a conquérir le marché des femmes, puis des jeunes filles. Récemment les industriels du tabac contrariés par les lois antitabac appliquées dans de nombreux pays, se sont tournés vers le marché des adolescents avec la fabrication de cigarettes parfumées au goût vanillé sucré ou de réglisse. Ces cigarettes, roses pour les filles et noires pour les garçons révèlent en laboratoire des teneurs en goudron (10 mg) en nicotine ou encore en CO élevées, les plus fortes du marché européen. Ces cigarettes douces sont des produits d’initiation au tabac, elles conduiront 30 à 40 % de ces jeunes consommateurs de 12 à 15 ans au tabagisme chronique de l’adulte. Actuellement le prix des cigarettes a fortement augmenté et on voit apparaître sur le marché du web des cigarettes parfumées à fabriquer soi même à coût réduit (50 %) en choisissant ses aromes (menthe, pêche, myrtille, fraise) avec l’avantage de pouvoir se faire livrer à domicile dans les 48 heures par pack de 200.
LES CIGARETTES SANS NICOTINE
Ces cigarettes de conception très ancienne sont élaborées à partir de plantes (eucalyptus, papaye, menthe poivrée ) Elle sont réutilisées actuellement par certains fumeurs, convertis aux vertus du bio, comme aide à la dépendance gestuelle lors du sevrage. Ces cigarettes, dépourvues de nicotine, n’ont pas d’indication dans le sevrage y compris des fumeurs non dépendant, car leur combustion délivre des quantités importantes de goudrons (5, 8 mg) de monoxyde d’azote (CO) et d’irritants (acroléines). En l’absence de nicotine, et donc de plaisir, le fumeur modifie inconsciemment sa façon de fumer avec notamment une respiration plus profonde et plus importante (75 mL/ 50ml). En conséquence le fumeur inhale plus de substances irritantes, plus de goudrons et de CO. Ces produits sont interdits à la vente en pharmacie depuis 2006
LA E-CIGARETTE
La cigarette électronique ou E-cigarette se présente comme une cigarette insérée dans un’’ fume cigarette ‘’. Elle est constituée de trois parties distinctes : une cartouche renouvelable qui contient des aromes de tabac ou de la nicotine à des doses variables ( supérieures à celle d’une cigarette (16 mg contre 12 mg et 10mg pour l’inhaleur Nicorette ) ; ce réservoir est vissé sur une chambre d’atomisation qui contient un gaz le propylène glycol destiné à faire de la fumée (sans feu), l’ensemble est alimenté par une batterie et un microprocesseur qui permet d’allumer l’extrémité de cette pseudo cigarette et de compléter ainsi l’illusion du fumeur.
L’E-cigarette est un leurre psychologique et pharmacologique presque parfait. Des études comparées montrent une efficacité supérieure à celle de l’inhaleur notamment sur les effets de manque en début de sevrage. Bien que validé par l’ AFSSAPS, la Cigarette électronique n’est pas reconnue par les organisations officielles de la santé comme un moyen validé et sans risques ‘d arrêter de fumer.
A la différence de l’Inhaleur de nicotine (échec commercial) dont on connaît les mécanismes d’action par des essais cliniques contrôlés, on ignore ceux de l’E-cigarette et notamment les modalités d’absorption de la nicotine (respiratoire ? orale?).
Une des principales critiques faite à la cigarette électronique est que le fumeur ne maîtrise pas la quantité de Nicotine qu’il inhale ; en effet cette dernière varie (comme pour la cigarette) en fonction de la façon de fumer et de l état émotionne du fumeur .Néanmoins si on comprend les réticences des Autorités de Santé à valider son indication dans l’aide au sevrage on ne peut en même temps sous estimer ses bénéfices potentiels sur la santé dans la mesure ou elle n’émet ni polluants ni produits toxiques.
Actuellement on trouve sur les réseaux sociaux comme sur le Web de nombreux témoignages rapportant que l E-cigarette est une aide efficace au sevrage des fumeurs.,mais ces sources peuvent elles être considérées comme fiables ?, dépourvues de conflit d’intérêt ? et apporter la preuve qu’avec elle un changement durable du comportement .(> 12 mois) est possible ? Si la réponse est non que peux on retenir ?: La E cigarette ne doit pas être considérée comme une nouvelle panacée mais comme une variante de présentation de substitut de nicotine. A ce titre elle peut être proposée dans le sevrage complet des fumeurs dépendants, au même titre que les autres formes de substitut mais avec une plus grande facilité d utilisation et d’adaptation.
Utilisée avec ou sans nicotine (150 liquides disponibles de parfums différents), la cigarette électronique peut aussi être une aide au sevrage partiel du fumeur et même ainsi conserver certains bénéfices au long cours sur la santé.
Le risque non évalué à ce jour de l E-cigarette serait de voir -s’élargir sa pratique à un nombre
d’adeptes de plus en plus important,- d’accéder à la vente libre de produits toujours plus variés mais mal contrôlés et non sécurisés ( dosages, aromes ) ou encore de voir se développer de nouvelles pratiques de fumer ,en réduisant et diversifiant les produits consommés, afin de varier les plaisirs et minimiser les risques du fumeur (tabac- cannabis- E-cigarette)
En conclusion, si l’indication de l E-cigarette dans le sevrage des fumeurs reste incertain son avenir commercial est prometteur d’autant qu’ elle montre sa capacité à évoluer en permanence (les cigarettes souples jetables, la pipe électronique, le cigare électronique, aromes ..)et de plus tout est disponible via Internet .
BIBLIOGRAPHIE C Bullen, H McRobbie, S Thornley, M Glover, R Lin M Laugesen,
Effect of an electronic nicotine delivery device (e cigarette) on desire to smoke and withdrawal, user preferences and nicotine delivery: randomised cross-over trial Tob Control 2010;19:98-103 doi:10.1136/tc.2009.031567
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